Les Poteries de Marie-Christine Bouniort
Je tourne dans mon atelier sur le plateau du Larzac. De
longues années d'étude me permettent aujourd'hui
de créer ce que m'inspirent mon imagination, mes
voyages, mes lectures, mes rencontres. Voir surgir de mes
mains, lorsque je tourne, une forme élancée sortie
d'une masse de terre m'émerveille. C'est comme
le papillon qui sort de sa chrysalide. Chaque pièce à son
histoire, elle est unique.
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Pourquoi le grès et l'utilitaire ? <br />
J'aime embellir le quotidien, boire dans un bol fin,
verser le thé d'une théière délicate, toucher une
boîte aux mille usages, cuisiner dans des plats aux
couleurs cristallisées. Le grès c'est aussi une
palette de couleurs, riches, chaudes et profondes qui
invite au voyage. Dense et non poreux, la composition du
grès rappelle celle de la pierre, les deux ayant subit la
même chaleur intense. Le grès a le privilège de
s'habiller d'émaux haute température qui vont
atteindre leur apogée en cuisson appelée Réductrice dans
un four à gaz.
La cuisson en réduction consiste à réduire l'arrivée
d'air dans le four ; la flamme ayant besoin
d'oxygène va le puiser dans la terre et l'émail.
Il résulte de ce savant dosage entre gaz et oxygène une
subtilité et une profondeur de couleur inégalable.
L'alchimie jalousement gardée par le potier mais
jamais tout à fait maîtrisée fait de chaque céramique une
pièce unique.
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Le travail de l'argile est un des plus ancien
artisanat. Il s'est développé en même temps que les
installations sédentaires vers 7000 Av J.C. Lorsque
l'on découvrit que l'argile durcie par cuisson
pouvait servir à la confection de récipients à usages
multiples l'humanité progressa sans aucun doute de
façon significative. Avec l'invention du tour vers
3000 Av J.C en Mésopotamie et en Egypte, le travail de
l'argile évolua vers un artisanat d'une
ingéniosité, d'une variété et d'une expression
extrêmement riche.
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